Mobilisation du 4 juin à Londres : transformons la critique anti-Trump en mouvement contre le capitalisme et l’OTAN

Le 3 juin 2019, le président des Etats-Unis Donald Trump et des membres de sa famille étaient reçus en grande pompe au Royaume Uni pour une visite officielle jusqu’au 5 juin. La classe bourgeoise a mis à contribution tout l’appareil de l’Etat : tirs de canon, réception par la famille royale, banquet officiel et journée a Portsmouth avec les dirigeants du monde capitaliste. Au cours de ce séjour, Donald Trump a traité de « fake news » les informations selon lesquelles il y avait des défilés de rue contre lui.

A la manifestation du 4 juin à Londres, les participants ont rejeté l’accueil que le gouvernement britannique a réservé à Donald Trump, ainsi que les attaques hargneuses de celui-ci contre le maire musulman travailliste de Londres et le dirigeant de la gauche travailliste Jeremy Corbyn. Les manifestants ont rejeté ce visiteur arrogant, ignorant et agressif, dont les préjugées arriérés, raciaux et chauvins affinent les mécanismes déjà en marche qui exterminent des millions d’être humains, dont les Palestiniens et les réfugiés.

Le sentiment de la foule était profondément anti-austérité, anti-néolibéral, anticapitaliste et anti-guerre. Le nombre des participants (quelques 300.000) a été inférieur à celui de 2018, mais la classe ouvrière était mieux représentée. Les banderoles et caricatures dénonçaient l’obstination de Donald Trump pour « son mur » avec le Mexique, ses ordres exécutifs à tendance de pouvoir personnel, sa participation active à la détention d’enfants de migrants aux USA, et ses choix en matière de conseillers provenant des secteurs politiques et militaires les plus à droite contre Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, l’Iran, la Chine ou la Russie.

La manifestation n’a pas manqué de profondeur. Elle était dirigée par Jeremy Corbyn lui-même, qui a parlé à la tribune en compagnie de plusieurs dirigeants syndicaux. La dirigeante des Verts a dénoncé le rôle qu’a joué Donald Trump dans le retrait des USA de l’Accord de Paris sur le climat. Les groupes britanniques anti-guerre étaient parmi les organisateurs, en compagnie des syndicats, dont Unite, GMB, CWU et PCS. La dirigeante de la Centrale Syndicale Unique (TUC) Frances O’Grady est intervenue à la tribune après Jeremy Corbyn pour défendre les intérêts de la classe ouvrière contre la politique d’austérité qui continue derrière tous les discours du Brexit.

Les banderoles enjoignaient Trump de respecter la femme (Hands off Women), de retourner chez lui (Go Home), de ne pas attaquer l’Iran (Hands off Iran), et de ne pas fomenter la guerre nucléaire (No nuclear war). Les comités de solidarité avec les pays d’Amérique Latine ont défilé avec les organisations pour la défense des droits démocratiques et syndicaux que les lois anti-terroristes britanniques sont en train d’enterrer. Ont participé également de très nombreuses organisations qui défendent le climat, l’environnement et la planète, ainsi que les services de santé, du logement et de l’éducation publique, qui donnent accès à une vie digne et une culture pour tous.

Avec les politiques d’austérité, la classe ouvrière et la petite bourgeoisie pauvres s’enfoncent dans la misère et ne sont plus capables de se soigner. En 2017 le service national pour la santé infantile déclarait que 10% des enfants entre 4 et 5 ans en Angleterre sont obèses. Quatre millions et demi d’enfants britanniques vivent dans la pauvreté, 68% d’entre eux dans des familles où au moins une personne travaille.

Rester dans l’Union Européenne ne résout pas les problèmes sociaux

Chez une majorité des gens l’idée du Brexit est de plus en plus considérée comme une folie. Cette idée qui provient du Parti Conservateur ne trouve que peu d’échos dans les autres partis politiques. Lors de la manifestation du 4 juin, le dirigeant du Parti Libéral Démocrate (LibDem), Nick Clegg, a réclamé « un second referendum » dans l’espoir d’une victoire « Remain » qui invalide le résultat du Brexit de 2016 une bonne fois pour toutes.

Les LibDems appuient l’Union Européenne telle qu’elle est, c’est-à-dire capitaliste. Dans la manifestation leurs dirigeants nationaux et locaux s’enroulaient littéralement dans le drapeau européen. Avec leur consigne pour un second referendum, ils font pression sur le Parti travailliste pour qu’il devienne purement « Remain » et se contente de l’Europe néolibérale. Les LibDems ne recherchent ou n’envisagent aucune transition vers une Europe socialiste. Le sous-entendu est qu’ils pourraient peut-être voter travailliste si Jeremy Corbyn était remplacé ou s’il cessait de parler d’alliances avec la classe ouvrière et les partis progressistes du reste de l’Europe. La presse accompagne cette pression en traitant Jeremy Corbyn de « marxiste ».

Bien qu’une partie importante des députés travaillistes se prononce pour un second referendum, dans l’espoir d’un résultat en faveur de « Remain », Jeremy Corbyn défend une position qui tend à transcender le Brexit et le « Remain ». Il maintient qu’il faut rechercher la solidarité des organisations ouvrières et progressistes des pays Européens (le Royaume Uni inclus) pour faire reculer le néo-libéralisme et sa politique de privatisations, et construire ensemble une société européenne plus équitable et plus internationaliste que celle d’aujourd’hui. Il est soutenu en ceci par Ken Loach, Noam Chomsky, John Pilger et d’autres intellectuels.

Le Parti Libéral Démocrate( LibDem) est un parti bourgeois qui se dédie pratiquement à la position « Remain ». Une partie de sa base petite bourgeoise hésite électoralement entre son parti et le Parti Travailliste. Ce secteur peut être gagné aux idées socialistes, mais pour cela la gauche travailliste a besoin d’une plus grande fermeté envers l’appareil bureaucratique et bourgeois du Parti Travailliste.  Pour se maintenir cet appareil tisse des liens multiples avec le LibDem. Les dirigeants du centre et de la droite du Parti Travailliste reprennent à leur compte la consigne LibDem « pour un second referendum », avec l’intention de se débarrasser de la direction Corbyn qui ne s’aligne pas derrière l’UE des multinationales. Avec calme et entêtement Jeremy Corbyn maintient la position de plus en plus écoutée que si le parlement conservateur est dans l’impasse, il faut des élections et non un second referendum.

La direction Corbyn cherche de nouvelles relations avec l’UE, plus favorables à la classe ouvrière et moins soumises aux règlementations européennes qui pèsent sur le Royaume Uni en faveur de l’extension des multinationales et des privatisations. Le Parti Conservateur et la droite de LibDem représentent des secteurs capitalistes dont les intérêts sont étroitement liés à ceux de la bourgeoisie européenne. Ils sont tous d’accord par exemple avec les sanctions de l’UE contre le Venezuela, un point sur lequel Corbyn s’oppose et n’entend pas se soumettre.

Les LibDems de centre-gauche et de gauche, pour leur part – même si le Parti Travailliste peut et doit gagner électoralement – font des manifestations de rues et des réunions publiques en commun avec la droite du Parti Travailliste. Un de leurs chefs, toujours « pour un second referendum », est Tom Watson. Ce dernier n’est rien de moins que l’adjoint de Jeremy Corbyn à la direction du Parti Travailliste ! Watson appuie publiquement l’OTAN. Il veut la modernisation du sous-marin de première frappe nucléaire nord-américain, le Trident-Polaris, dont la base est à Faslane en Ecosse. « Remainer » acharné et allié de Tony Blair, Watson exhorte la direction Corbyn à collaborer avec les LibDems pour gagner leurs votes. Il va jusqu’à organiser dans le Parti Travailliste des groupes « centristes » qui s’ingénient à diaboliser Corbyn avec l’appui des medias. Telle est la guerre dans le Parti Travailliste : une guerre contre Corbyn, contre la gauche et contre la nécessité de transformations sociales.

Corbyn gagne de l’autorité en rejetant autant le « Brexit dur » que le simple « Remain »

Jeremy Corbyn reste sur ses positions. Il cherche une relation avec l’UE qui lui permette de distancer l’économie du pays de son enchevêtrement avec les règles du grand capital européen et mondial. Ceci lui fait rejeter aussi bien le « Brexit dur » (pro-américain) que le second referendum du « Remain » pur et simple. Dans l’espoir de liquider cette direction Corbyn, la droite du Parti Travailliste s’accroche aux guêtres du capitalisme. Elle s’oppose à toute collaboration avec la classe ouvrière à des fins socialistes. Suite aux élections européennes de mai, l’ancien directeur des communications de Tony Blair – et membre du Parti Travailliste – annonçait qu’il avait voté LibDem. Dans les élections locales et européennes, des secteurs importants travaillistes de droite adoptaient publiquement les consignes de LibDem et non celles de Jeremy Corbyn.

Lorsqu’en mars Tom Watson a créé The Future Britain Group à l’intérieur du Parti Travailliste pour faire concurrence à Corbyn, 150 députés et lords travaillistes s’y sont joints pour le renverser. Ces personnes n’ont cependant rien eu à suggérer pour l’avenir du pays. Nombre d’entre eux ont fini par se joindre au Parti LibDem, ou à former un groupe d’indépendants sans aucune perspective. La base ouvrière et populaire ne se décontenance pas : elle a empêché par trois fois la droite du Parti de renverser Corbyn. Avec le passage du temps, et face à l’incurie des conservateurs, Corbyn gagne de l’autorité chaque jour un peu plus.

Pour se sauver, le capitalisme n’a plus que le subterfuge et la force brute

Pour revenir à la manifestation du 4 juin, la grande masse travailliste et syndicale qui défilait dans les rues a clairement montré qu’elle n’était pas venue pour écouter le Liberal Démocrate Nick Clegg. Elle était venue pour appuyer Jeremy Corbyn, l’applaudir, l’assurer de leur appui et l’aider à rapprocher la direction travailliste de sa base militante, contre la résistance des couches bureaucratiques du parti. Des groupes anarchistes s’étaient joints à la manifestation, certains habillés et peints aux couleurs du drapeau de l’UE. C’était surtout eux qui portaient un Trump sur un pot de chambre, pour faire rire, et pour suggérer « qu’on est tous amis ici » et « qu’il n’y a aucun besoin d’organiser plus la gauche ». Avec leurs charivaris, ils rabaissaient le niveau politique, pesaient pour que les consignes qui venaient de la foule n’en arrivent pas à une sérieuse analyse de Trump comme symbole de guerre. Car il faut se rappeler que l’appui à l’OTAN, et au Trident-Polaris nucléaire de Faslane, figurent toujours dans le Manifeste du Parti Travailliste actuel.

UK Jeremy Corbyn speaks at the anti-Trump demo- 4.6.19

Toujours dans la manifestation, les orateurs principaux ont dénoncé l’appui direct que Trump a donné au camp Brexit durant sa visite. En effet, Trump s’est entretenu longuement quelques heures plus tôt avec Nigel Farage et Boris Johnson qui préconisent le « Brexit dur ». A propos de Boris Johnson, Donald Trump disait à la presse « qu’il pourrait faire un très bon Premier Ministre ». Les dirigeants capitalistes britanniques, qui se sont montrés convaincus de l’ingérence russe dans les élections aux USA, n’ont pas dit un mot contre l’ingérence flagrante de Donald Trump dans la campagne en cours pour élire le premier ministre britannique.

Le capitalisme ne cherche plus à cacher le fait qu’il se permet tout ce qu’il interdit au reste du monde. Les masses ne sont pas allées simplement dénoncer Donald Trump, mais le néolibéralisme et la politique d’austérité du capitalisme. Remplie d’effroi, la bourgeoisie britannique se concentre sur son pouvoir financier dont le centre est aujourd’hui militaire, qui la soude aus secteurs financiers et militaires des Etats-Unis et de l’OTAN, et donc de leurs guerres. Pour se défendre, le capitalisme n’a plus que le stratagème et la force militaire.

Le grand non-dit dans les manifestations anti-Trump a été l’appartenance du Royaume Uni à l’OTAN et son achat d’une flotte de bombardiers F-35 spécifiquement conçus pour l’attaque nucléaire et de première frappe. Les secteurs de la bourgeoisie libérale qui ont participé à la manifestation n’ont pas mentionné que le budget militaire britannique est puisé sur le budget social, ce qui fait que les gens les plus vulnérables meurent. La droite travailliste, autour de Watson, collabore activement à passer ceci sous silence. C’est elle qui a pesé dans le Manifeste du parti en 2017 pour qu’il se prononce en faveur de l’OTAN et du Trident. Ce n’est pas Corbyn qui a fait cela.

Par l’accueil qu’elle a réservé à Donald Trump, la bourgeoisie britannique a voulu rassurer le capitalisme nord-américain et mondial qu’elle reste loyale aux décisions de guerre du Pentagone et de l’OTAN, quel que soit le dirigeant du gouvernement américain.

Il faut analyser ceci dans la gauche travailliste et ne pas se contenter de manifestations épisodiques. Il faut organiser plus systématiquement et analytiquement les courants qui se développent dans la gauche travailliste, localement comme à échelle nationale. Il faut préciser davantage comment appuyer l’initiative de Corbyn vers une Europe socialiste. La direction Lansman de Momentum est intervenue pour empêcher tout ceci, mais les conditions existent pour reprendre ce type d’initiatives.  Cette fois-ci il faudra insister plus que dans le passé sur les démarches à prendre pour une Europe socialiste. Il ne faut pas attendre les élections ou un gouvernement travailliste pour commencer à travailler avec la classe ouvrière et les parties ouvriers des autres pays d’Europe, des Etats-Unis et du monde. De plus c’est là une bonne façon d’éduquer les masses et de les impulser à voter travailliste.

Le 5 juin était le dernier jour de la visite de Donald Trump au Royaume Uni. Rempli d’orgueil, c’est en Commandant en Chef des Forces Armées des Etats-Unis d’Amérique qu’il a décollé dans son avion Air Force One pour participer à Portsmouth à la 75e cérémonie d’anniversaire du Débarquement allié en Normandie. Le président russe n’ayant pas été invité, les « alliés » d’aujourd’hui se sont retrouvés « en famille » autour de la reine Elisabeth II, des hauts représentants de l’armée britannique, de Theresa May et de ses ministres, d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, de 15 autres chefs d’Etat et de tous les dirigeants européens de l’OTAN.

Le but du Débarquement de juin 1944 était de stopper l’extension de l’Union Soviétique

Le petit groupe des vétérans présents a été félicité par la reine et les chefs d’Etat pour avoir participé « à la défense de notre héritage de liberté », ainsi qu’à « la survie de notre civilisation, notre mode de vie et les bienfaits de la paix ». Un communiqué de presse signé par les dirigeants des pays européens, y compris le Royaume Uni, promettait de « défendre ces libertés chaque fois qu’elles sont menacées ».

Bien sûr, personne à la cérémonie n’a mentionné les 20 millions de morts dans les invasions, les coups militaires, les bombardements et les multiples guerres conduits par l’impérialisme nord-américain et mondial depuis 1945. Ceci n’illustrait pas suffisamment les « bienfaits de la paix ».

Les commentaires de la presse n’ont pas nié le rôle central joué par l’Union Soviétique dans la défaite des nazis. Ils ont actuellement mentionné les 800.000 morts soviétiques à Stalingrad et les 26 millions de morts dans l’ensemble de l’Union Soviétique. Ils n’ont pas nié non plus que les alliés avaient ignoré pendant deux ans les appels répétés de l’Union Soviétique pour ouvrir un « second front ». Tous les articles de presse se sont cependant accordés pour prétendre que le but du Débarquement de 1944 avait été d’ouvrir un second front pour aider l’Armée Rouge à écraser l’armée nazie.

Ceci est faux et grossièrement malhonnête. Les alliés ne sont pas intervenus en 1944 pour aider l’Armée Rouge à écraser les nazis. Ils sont intervenus pour empêcher que l’Armée Rouge ne continue à gagner du terrain. Celle-ci venait de libérer Berlin en avril et 13 nouveaux Etats ouvriers allaient se former en Europe de l’Est. Si les alliés d’alors se précipitaient de façon si soudaine c’était pour stopper la progression de ce processus. Le capitalisme cache ceci car il ne veut pas admettre l’immense autorité sociale de l’Etat ouvrier. Il cherche à cacher aussi l’immense accueil  et appui que donnaient les masses d’Europe à l’Union Soviétique dans sa lutte pour vaincre le nazisme et créer des Etats ouvriers. La haine que le capitalisme nourrit envers l’Union Soviétique n’est pas due aux limitations de celle-ci, mais à la peur du capitalisme devant la supériorité sociale, culturelle et historique de l’Etat ouvrier.

Le capitalisme veut également cacher que les gouvernements et les monarchies des pays de l’Ouest, prétendument « pays de la liberté » aujourd’hui, ont tous plus ou moins collaboré avec les nazis. C’est par anticommunisme qu’il ne peut accepter tous ces faits. C’est pourquoi il ne comprend ni l’histoire d’hier, ni celle d’aujourd’hui, ni ce qui lui arrive avec Donald Trump.

Ce que les capitalistes appellent « notre héritage de liberté » se résume au droit qu’ils s’arrogent de faire la guerre où bon leur semble pour préserver leur système prédateur. Lorsque les « alliés » actuels parlent de « défendre ces libertés chaque fois qu’elles sont menacées », ils se congratulent pour avoir su préserver leur système en 1944, ils se promettent de continuer sur la lancée de ce qu’ils ont fait contre la Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, le Venezuela, l’Iran…

Trump et l’OTAN, héritiers de la lutte antinazie ?

Avec la commémoration du Débarquement, la presse et les déclarations officielles britanniques et mondiales ont prétendu marquer l’anniversaire de la victoire de « la liberté sur le nazisme ». Donald Trump, Theresa May, Emmanuel Macron et les dirigeants de l’OTAN, ont parlé « en héritiers » de la lutte antinazie de 1944. Pour évaluer l’ampleur de cette imposture, il convient de rappeler les propos d’Emmanuel Macron au sujet de Pétain, ce collaborateur nazi qui fut selon lui « un grand soldat ». Il convient aussi de rappeler qu’à l’occasion de l’attaque à Charlottesville en août 2017 aux USA, Donald Trump jugeait qu’il y avait « des gens très bien » des deux côtés, et donc du côté des néo-nazis.

Avec cette commémoration en juin 2019, voici l’horrible tromperie des hauts dirigeants actuels de la guerre atomique du capitalisme. Pour eux, la paix signifie l’absence de lutte pour le socialisme. Pour eux, « la défense de la liberté » consiste à stopper le socialisme et à l’écraser si possible.

Les « alliés’ » actuels ne voient dans ce qu’ils appellent « la liberté » que leur droit de s’armer jusqu’aux dents pour piller les ressources du monde et répandre la guerre et la mort à leur convenance. Leurs commémorations de guerres sont des mystifications où ils ont l’audace de présenter leurs actions anticommunistes sous l’angle pieux et hypocrite de la défense de la « liberté ». Leur intention est de confondre, d’intimider et d’empêcher la formation de courants dans le monde ouvrier contre leurs armes atomiques. Les accusations que la Russie et la Chine menacent la sécurité nationale des pays capitalistes font partie de la campagne pour justifier la guerre du capitalisme déjà en cours contre la masse de l’humanité qui refuse tout retour à l’esclavage et à la colonisation.

Donald Trump est venu au Royaume Uni pour encourager les fauteurs de guerre britanniques. Il est venu pour aider le glissement du pays vers la droite belliciste, et prétendre que la guerre contre l’Iran est une guerre contre des terroristes. L’objectif de cette visite était de rendre acceptables et légitimes les secteurs britanniques de droite comme ceux autour de Nigel Farage, lui-même indéniablement lié à des groupes néo-nazis. Le voyage de Trump a fait partie du plan capitaliste en opération chaque jour pour délégitimer, discréditer la direction Corbyn, et entraver la formation d’un courant consistant anticapitaliste et anti-guerre dans les syndicats et la gauche qui appuie Corbyn.

La commémoration du Débarquement s’est faite à Portsmouth avec la pleine participation de tous les chefs de l’OTAN. Il faut lutter dans le Parti Travailliste pour qu’il collabore avec les organisations anti-guerre et pour le rejet du bouclier atomique de l’OTAN en Europe. Il faut expulser les bombes B61 entreposées dans 5 pays européens, et dénoncer la militarisation nucléaire de l’espace par l’impérialisme nord-americain, européen et mondial.

Le fonctionnement du capitalisme repose a présent sur la guerre et la production d’armes. Il faut lui faire face en posant : Sortons de l’OTAN et unissons les masses laborieuses d’Europe, des USA et du monde contre l’OTAN. Il faut transformer la critique anti-Trump en mouvement contre le capitalisme et l’OTAN. La tâche n’est pas nouvelle : il faut transformer la guerre du capitalisme en une guerre contre celui-ci pour construire la nouvelle société.

Posadists today – le 30 juin 2019

 

Liens informatifs :

https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/jeremy-corbyn-brexit-labour-eu-socialist-austerity-neoliberal-portugal-theresa-may-deal-vote-a8672606.html

https://labourlist.org/2018/12/lets-build-a-real-social-europe-for-the-many-not-the-few-corbyns-speech-to-the-party-of-european-socialists/