C’est le capitalisme le problème, non le virus

Au Royaume-Uni, le premier cas de coronavirus a été découvert à York le 31 Janvier 2020. Les journaux ont de suite attaqué la Chine pour avoir, selon eux, perdu le contrôle d’un virus dans un laboratoire. La Chine aurait travaillé sur un programme de guerre biologique pour imposer sa domination dans le monde. Boris Johnson n’était pas tout à fait d’accord avec cela, mais il n’a rien fait, et est parti en vacances.

Vers la mi-mars cependant, de nombreux travailleurs n’allaient plus travailler et les enseignants avaient imposé la fermeture des écoles. Après un nouveau délai, Johnson déclarait un lock-out (confinement) le 23 mars.

Aujourd’hui, le 31 mai, le chiffre officiel des morts causés par le virus au Royaume-Uni depuis février est de 38.489 ; mais le 28 mai, le Financial Times rapportait que la surmortalité par rapport aux 5 années précédentes était « supérieure à 50.000 » – le chiffre plus haut d’Europe, disait le journal, et le deuxième seulement après les États-Unis dans le monde.

Ce jour du 31 mai est également celui où l’on apprend que se tiennent des manifestations réelles (et non virtuelles) d’un bout à l’autre des États-Unis contre l’assassinat par la police du Minnesota d’un autre jeune homme afro-américain, George Floyd. Les manifestations ont commencé cet après-midi à Londres et à Cardiff, puis se sont répandues dans d’autres villes britanniques et en Allemagne. À Londres, les manifestants ont reçu les salutations écrites de la part des principaux syndicats britanniques et de Jeremy Corbyn lui-même. Ce soir, les marcheurs se sont rendus à la tour Grenfell pour se souvenir des 72 travailleurs immigrés et britanniques décédés lorsque leur tour d’habitation a pris feu en 2017. Bien que toutes ces manifestations aient contrevenu à la nouvelle loi sur le covid-19, Johnson n’a rien pu y faire – sauf pour dire, comme il l’a fait, qu’il soutient le « Black Lives Matter »!

 

Le problème n’est pas tant le virus que le capitalisme !

En mai 2019 – et donc bien avant l’arrivée de la pandémie en Grande-Bretagne – le rapporteur de l’ONU sur l’extrême pauvreté en Grande Bretagne, Philip Alston, avait lu la déclaration suivante au Conseil général : « Les programmes d’austérité infligés par les gouvernements successifs dirigés par les Conservateurs ont conduit à la plongée systématique de millions de personnes dans la misère. Il y a 14 millions de personnes vivant dans la pauvreté en Grande Bretagne, des niveaux records de faim et de gens sans-abris, et une espérance de vie en baisse pour certains groupes ».

En effet, des décennies d’austérité ont joué un rôle majeur dans l’affaiblissement de la capacité de la population exploitée à résister à une épidémie. Qui plus est, les effets de 20 ans d’austérité ont entraîné la fragmentation, la vente, et la spéculation sur les structures du NHS (Service de Santé d’État). Au cours de cette période, 30 milliards de livres sterlings ont été retirés de l’aide sociale et de la sécurité sociale. Au cours de la dernière décennie, 32.000 lits hospitaliers ont été perdus, ainsi que 6.000 infirmières psychiatriques. À partir de 2009, le NHS en Angleterre a perdu 2.309 infirmières, et par manque de financement à l’apprentissage, le NHS a dû recruter des milliers d’infirmières en Inde.

Tout ceci a énormément affaibli la population, et contribué aux très nombreux décès par Covid-19 au Royaume-Uni. Il s’agit bien d’une série de crimes du capitalisme aux dimensions historiques. Ces crimes ont besoin d’être poursuivis en justice. Ils sont tels qu’il faudrait les juger en public, devant des tribunaux populaires, car bien sûr, le capitalisme ne va pas le faire.

 

L’inégalité sociale concentre toutes les colères

Les analystes estiment que les personnes issues de groupes ethniques noirs et asiatiques sont deux fois plus susceptibles de mourir du Covid-19 que celles ayant des « origines britanniques blanches ». Mais ce taux élevé de décès n’est pas spécifique aux groupes ethniques. Car c’est justement le taux constaté dans les zones ouvrières abandonnées du nord et du nord-est de la Grande-Bretagne. Ce taux est spécifique à la classe ouvrière, à ceux qui travaillent manuellement, ceux qui vivent dans les tours d’habitation surpeuplées et insalubres ; ceux qui sont recrutés sur la base de contrats à « zéro heure », mal ou pas payés, forcés de vivre dans la discrimination, les relations humaines violentes, le chômage, l’impôt supplémentaire sur une chambre « de trop » (Bedroom Tax), etc. Il y a 5 millions d’emplois précaires au Royaume-Uni, et 1,5 million de personnes qui vivent au jour le jour. Les « laissés pour compte » sont la classe ouvrière, des noirs et des blancs ! Si 1% de la population possède 40% des richesses, il va de soi que les plus démunis sont les plus vulnérables. Dans cette épidémie du Coronavirus, ce sont les travailleurs qui meurent le plus, poussés vers le travail par un pouvoir arrogant pour qui la continuation de la production est plus importante que la vie.

A propos du meurtre de George Floyd aux USA – les travailleurs britanniques, qu’ils soient noirs ou blancs, se sentent au cœur des manifestations de solidarité avec lui, même s’ils ne peuvent pas tous y prendre part. Le fait que Boris Johnson ne qualifie pas ces manifestations d’illégales – il a même plutôt « défendu » G. Floyd (!) – indique que son gouvernement ne va pas avoir la force de diriger la classe capitaliste pour bien longtemps.

 

Les travailleurs, les syndicats et la population prennent les devants dans la crise

Comme l’on a vu, le gouvernement déclarait subitement le « lockdown » le 23 mars, dû au nombre supplémentaire de morts chaque jour. Les transports publics continuaient cependant, et les employeurs pouvaient choisir de rester en fonction. Le 24 mars, le constructeur d’immeubles Redrow (dans le sud du Pays de Galles, mais aussi à Manchester et Londres) était contraint par les travailleurs d’assainir les lieux de travail. Le 29 mars, 500 travailleurs d’ASOS (Yorkshire) quittaient le travail car certains d’entre eux tombaient malades dans les entrepôts. Peu de temps après, 80 travailleurs quittaient APB Meats à Lurgan, en Irlande du Nord ; là, les ouvriers qui se disaient malades étaient souvent menacés de licenciement. Dans le sud de l’Angleterre, l’indignation publique poussait TfL (Transport) à abandonner une partie des travaux sur Cross Rail. Quant à Amazon, cette compagnie a profité de la forte augmentation de la demande pour ses services pour imposer les heures supplémentaires obligatoires dans ses 17 entrepôts. Cependant, les syndicats parvenaient tout de même à gagner le double paiement pour les heures supplémentaires et une augmentation de £2 sur le salaire horaire.

C’est à ce moment-là qu’à Londres, les municipalités et groupes de volontaires ont commencé à s’organiser pour visiter les plus vulnérables et les personnes en confinement, réapprovisionner les étagères de supermarchés, installer l’audio-visuel dans les familles, distribuer la nourriture etc. Des milliers de bénévoles, jeunes et moins jeunes, beaucoup mis à pied par les employeurs (et partiellement payés), étudiants et autres, se sont mis à ces travaux essentiels. Pour éviter trop d’auto-organisation populaire, le gouvernement finançait les associations caritatives pour qu’elles encadrent les volontaires. Mais ces associations n’ont rien encadré du tout, et se sont jointes aux volontaires, comme d’ailleurs les Églises et les prêtres. Le célèbre Trussell Trust déclarait à la télévision que « les gens méritent autrement mieux que la charité pour vivre ». Cet organisme demandait au gouvernement d’augmenter les paiements du Crédit Universel (£410 par mois), relever le plafond des prestations, annuler l’impôt dit ‘Bedroom Tax’ et augmenter l’indemnité maladie (£380 pm). Exactement ce que Keir Starmer (qui a remplacé Jeremy Corbyn) du Parti travailliste aurait dû dire.

 

Programme et espoir

En France, la nouvelle plateforme « Plus jamais ça » est animée par la CGT, Attac, Greenpeace, Oxfam et militants de gauche. Ce sont tous des bénévoles qui organisent le soutien aux infirmières et aux médecins, distribuent de la nourriture, s’occupent de ceux qui s’auto-isolent, participent aux innovations créatives et culturelles entre parents, enfants et éducateurs. « Plus Jamais ça » pose en France plusieurs des mêmes revendications que l’on retrouve dans le Manifeste du parti travailliste 2017 : que les financements publics n’aillent plus aux banques mais servent au peuple. Non aux licenciements, pas de lois d’urgence, réquisition de propriétés vides pour abriter les convalescents, prise en charge des demandeurs d’asile, annulation des dettes des ménages, refuges pour femmes et enfants, financement public des petites entreprises, contrôle du capital, interdiction de la spéculation, contrôle social des banques, production en fonction des besoins, réduction des écarts de rémunération, respect de l’Accord de Paris sur le climat, réduction des budgets militaires pour investir dans l’énergie renouvelable, reconversion de la production, création d’emplois en écologie, etc.

Comme en France, un fort sentiment de ce besoin de changement social ne cesse de croître au Royaume-Uni. Ce sentiment incite des milliers d’amis, de jeunes et de voisins à prendre soin les uns des autres. Ils agissent en solidarité avec ceux qui en ont le plus besoin, et sans parrainer personne, ils s’assurent que tout le monde a de la nourriture. Avec les enseignants, ils aident les parents à introduire la technologie éducative a la maison. Un haut niveau de connaissances s’établit sur comment se soigner contre le virus en dépit des théories ignorantes et malsaines de Johnson et de Trump à ce sujet.  Par leur exemple, les volontaires montrent qu’ils rejettent les préjugés et qu’ils veulent l’égalité sociale. Ils sont les voisins, le peuple, les enseignants, les aides-soignants, les professionnels, la classe ouvrière, les syndicalistes. Beaucoup estiment qu’ils n’auront pas d’emploi où retourner dans quelques mois. Pour obtenir l’indemnité maladie ou le Crédit Universel, l’inscription prend des semaines ! Au coin de certaines rues, des groupes de chauffeurs-livreurs attendent d’être appelés pour des livraisons payées « à la pièce ».

Sans se laisser abattre par la mort qui guette, les gens expriment leur confiance et leur force. Leur optimisme a aussi beaucoup grandi en voyant la Chine agir humainement et collectivement dans le monde, ainsi qu’en voyant Cuba venir à l’aide de l’Italie quand l’Union Européenne s’en moquait. La Chine fait don de kits de test, d’équipements de protection et de masques à des pays comme l’Iran, le Venezuela et la Syrie. Les gens ordinaires voient avec espoir ce développement de relations humaines supérieures. Ceci s’exprime dans la disposition militante et presque unanime des gens pour participer aux manifestations pour George Floyd pour déclarer qu’ils ne sont pas esclaves du lockdown, du risque d’infection et de l’illégalité.

Les gens sont en colère contre l’hécatombe absurde causée par le covid-19 au Royaume-Uni, due à l’arrogance de la classe capitaliste dirigeante qui ne se préoccupe que de l’économie, c’est-à-dire de ses profits et de ses privilèges. L’expérience du covid-19 a donné la preuve flagrante que les capitalistes sont disposés à laisser mourir – et à tuer comme dans le cas de Floyd – pour continuer à s’emparer de richesses dont ils n’ont même pas besoin. Le projet Corbyn pour l’égalité est complètement vivant. Les gens veulent la fin de l’impunité pour ceux qui ont laissé au moins 40.000 personnes mourir à cause du virus. Ils veulent la fin de l’inégalité, de la boucherie, et de la tuerie policière. Ils veulent la justice et des relations humaines.

 

La classe bourgeoise s’est rapidement sécurisée

Les capitalistes se rendent compte que leurs jours sont comptés. L’expérience Corbyn leur a montré qu’il existe les idées qui vont au-delà de leur système. Le Emergency Coronavirus Act 2020, adopté à la hâte par liaison vidéo pendant le verrouillage (confinement) n’est pas un document de protection contre un virus. C’est un document de protection contre la subversion. Il sera en vigueur pendant deux ans. Il donne au gouvernement des pouvoirs sans précédent pour détenir, arrêter et enfermer – ainsi que pour utiliser des troupes aux côtés de la police, arrêter les réunions publiques et surveiller les individus légalement.

La loi sur le coronavirus donne aux employeurs le droit d’interpréter les directives du gouvernement. Ils ont déjà introduit les heures supplémentaires obligatoires chez Amazon, augmenté les heures de travail, transformé des jours fériés en jours ouvrables. Plus généralement, une proposition de semaine de travail échelonnée de 3 jours va signifier le partage du travail avec perte de salaire. Ajoutez à cela que le nouveau projet de Loi sur l’Immigration enlève aux travailleurs européens le droit de venir vivre en Grande-Bretagne. Les immigrants déjà au Royaume-Uni et gagnant moins de £30.000 pourront être expulsés. Ian Dunt, spécialiste des questions de libertés civiles, dit que ce projet de loi est « l’atteinte la plus grave aux  libertés civiles [au Royaume-Uni] en dehors de la guerre ».

Six semaines après la découverte du virus fin janvier, Johnson attendait que la population britannique tombe malade du virus pour développer une « immunité collective ». Mais la classe capitaliste, elle, n’attendait pas pour consolider ses structures. La Bank of England mettait au moins £435 milliards à la disposition du gouvernement – somme à repayer par le contribuable – et que le gouvernement prête déjà aux grandes corporations et compagnies « essentielles » pour le capitalisme. Le pays étant déjà endetté à hauteur de £1,750 trillion (£1.750 mille milliards), cet argent devra sûrement être « imprimé ». Voici ou passent les sommes dont le pays a besoin pour se transformer, investir dans les énergies renouvelables, assainir l’air, réduire la pollution, créer des emplois. Au lieu de cela, les bénéfices des sociétés de capital-investissement et des fonds spéculatifs montent en flèche, en spéculant avec l’argent de l’État, à la fois sur les hausses et sur les baisses (‘shorting’) de la valeur des actions, aussi bien aux États-Unis qu’en Grande-Bretagne et ailleurs.

Dans les coulisses, Johnson  » fait avancer le Brexit « , comme il dit. Dans la mesure où il a réussi à détacher le marché britannique de l’Union européenne, il s’est rapproché des États-Unis avec lesquels il négocie un accord de libre-échange. Il jure que le NHS n’est pas inclus dans les négociations, mais la façon dont les entreprises américaines remportent des contrats dans le NHS suggère le contraire. Cela va consolider la poursuite de la privatisation du NHS, et peut-être bien mettre fin au NHS gratuit pour tout le monde.

 

Le gouvernement Johnson n’a pas de soutien populaire

C’est avec mille initiatives que la classe ouvrière et les syndicats ont forcé le gouvernement à stopper la production le 23 mars. Ce sont les médecins, les infirmières, les enseignants et la population qui ont obligé le gouvernement à faire demi-tour et à agir différemment. A part ceci, une autre défaite a frappé le gouvernement quand il a été forcé de ne pas retirer le « residence status » aux familles d’au moins 3 médecins immigrants tués par le virus dans leurs hôpitaux. Johnson a ensuite déclaré que si ces personnes restaient au pays, elles devraient alors payer £600 de frais d’immigration (ainsi que chacun des membres de leur famille au Royaume-Uni !). L’indignation dans le pays a été si universelle que Johnson a encore dû faire marche arrière. Cet épisode souligne le degré de haine que ce gouvernement nourrit envers les immigrés.

Lorsque Johnson a décrété que les écoles britanniques devaient rouvrir le 1er juin, les dirigeants d’Écosse, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord ont déclaré qu’ils n’avaient pas été consultés et qu’ils n’étaient pas d’accord. Puis les grands syndicats enseignants et médicaux ont fait valoir, à juste titre, que le taux de mortalité était encore trop élevé pour prendre un tel risque. Johnson avait voulu forcer le retour des parents au travail pour ne plus avoir à financer le chômage technique. Mais il n’a pas eu l’autorité sociale pour le faire, et à présent, les syndicats savent qu’ils peuvent le faire reculer.

La panique du capitalisme en voyant l’économie sombrer dans la dépression et les grandes fermes sans main d’œuvre pour ramasser fruits et légumes, a rappelé au pays entier le rôle absolument essentiel et incontournable de la classe ouvrière. Pas de Capital sans Travail – et c’est un fait. Lorsque les masses britanniques d’un bout à l’autre du pays saluent, applaudissent les médecins et les infirmières, c’est en hommage à leur rôle irremplaçable en tant que travailleurs dans le secteur de la défense de la vie.  L’autorité du travailleur a beaucoup grandi avec J. Corbyn, et elle continue à grandir. Cela va sûrement s’exprimer bientôt dans les syndicats où le besoin est très grand de plus de démocratie ouvrière. L’effet se fait déjà sentir dans le Parti Travailliste où Keir Starmer est obligé de condamner la politique meurtrière du gouvernement au lieu de se comporter en « critique constructif » comme il avC’est un grand événement que les manifestations en appui à George Floyd se soient multipliées dans le monde sans avoir été organisées par un parti mondial. Le capitalisme a dû reculer et reculer. Au début, les 4 policiers du Minnesota n’ont été que réprimandés. Puis le policier avec « le genou » a été inculpé de meurtre au troisième degré, puis de meurtre au deuxième degré, puis tous les 4 ont été inculpés. Sans les manifestations, ils auraient été tout simplement transférés, comme d’habitude. La population mondiale a une profonde vie politique, qu’elle exprime en s’unissant pour la justice sociale et l’égalité humaine. Cela rend les masses des États-Unis si fortes que le Pentagone a compris qu’il ne fallait pas envoyer l’armée américaine aux cotés de la police pour contrôler la situation.ait dit vouloir faire.

 

Consolidons le front de gauche syndical, populaire et ouvrier 

Au Royaume-Uni, Johnson dit hypocritement qu’il « comprend la cause de Black Lives Matter ».  Il déplore que le lockdown n’ait pas été respecté, mais il ne dit pas que les manifestations sont illégales. Il laisse ce soin à la droite très à droite de son parti.  Il évite une confrontation, car l’opinion publique générale s’oppose à l’utilisation de la force, jusque dans son parti, contre des manifestations justifiées.

Bien que la crise au sein du Parti travailliste n’ait pas permis à la gauche Corbyn de prévaloir pour le moment, le contenu du Manifeste du Parti Travailliste demeure valide. Le fonctionnement altruiste et collectif de la population durant le lockdown reste une expérience qui ne saura disparaître. Tôt ou tard, la violence meurtrière et l’incompétence du capitalisme vont exiger le retour à cette forme de défense sociale, et l’amplifier par des formes d’organisation de pouvoir populaire. Il y aurait déjà grand besoin de ceux-ci pour exiger l’inculpation de ce gouvernement. Il faut aussi poser le besoin de le renverser.

Des réunions publiques sont nécessaires pour réfléchir à la manière dont la privatisation et la spéculation ont privé le NHS de ses moyens essentiels de lutte pour la vie. Il faut la coordination et la centralisation de tout le service de santé pour qu’il puisse fonctionner. Il faut renationaliser les maisons de retraite qui sont pour la plupart la proie de la spéculation, de plus en plus privées de services médicaux, hospitaliers et même humains. Il faut nationaliser les hôpitaux privés qui siphonnent les ressources des hôpitaux publics. Il faut mettre le service NHS au centre des recherches pour trouver un vaccin à l’échelle internationale.

 

Posadists Today, 31.5.20